Scrumday 2013, retour sur une journée Agile

Le Scrumday est un événement annuel organisé par l’association French Scrum User Group. Ce 11 avril 2013 avait lieu la troisième édition de cet événement à renommée nationale. Pendant une journée, 500 Agilistes se réunissent, échangent et partagent autour du thème de l’Agilité.

Pour ma part, c’était une première bien que j’ai déjà participé à de nombreuses rencontres Agiles, principalement en soirée. Mon premier ressenti, c’est que cela fait plaisir de se retrouver au milieu de 500 personnes qui partagent la même culture que soi. Mon second ressenti, c’est que le programme est tellement dense que j’ai l’impression de n’avoir presque rien fait. En effet, il pouvait y avoir jusqu’à 10 sessions simultanées et il n’était possible de participer qu’à une seule à la fois. Mais, pour le peu que j’ai vu, je n’ai pas perdu une seule minute et j’ai assisté à tout ce qui était possible en une journée. Ce n’était que des ateliers de grande qualité.

Deux keynotes ont eu lieu avec l’ensemble des participants. La première, animée par Robert Richman était sur le thème de la culture ou comment être plus heureux au bureau. L’agilité, c’est cela aussi. Il y a de la marge pour en arriver là, mais finalement, ce n’est qu’une question de volonté. Qu’est ce qui nous empêche de le faire ?

La dernière, animée par Dominique Dupagne nous explique que l’agilité existe depuis l’origine des temps. Les cellules humaines fonctionnent en Agile. Pour combattre un virus, elles travaillent en itérations dans le seul but de créer un immunité contre ce virus. Rafraîchissant.

Les ateliers organisés entre ces deux keynotes sont soit des retours d’expérience, soit des ateliers pratiques.

Les heureux élus de mes visites ont été :

« Expérimentation de l’Agilité pour un grand projet scientifique spatial (CNES) » qui m’a permis de rencontrer Claude Aubry, l’auteur du livre « Scrum ». Une démonstration d’Agilité à très grande échelle… Enfin, c’est pas gagné. C’est un travail au long cours.

« 1 Feature Owner, 5 Product Owner, 5 Teams 4 Great Products », un retour d’expérience très imagé présenté par Bertrand Dour, un ancien collègue coach. Imagé car il a comparé un projet bien réel avec le groupe de rock Pink Floyd. Par chance, sa présentation a été filmée. Vous pourrez donc la regarder sur le site ScrumDay.ou voir un petit résumé sur son blog.

« Agile unlimited » présenté par Alexandre Boutin, un orateur hors pair qu’on ne voit pas assez souvent car il réside en Rhone Alpes. Avec lui, vous êtes obligé de rigoler. En plus, il nous a présenté un sujet original : retour d’expérience sur la mise en place de l’agilité dans des projets ou équipes non high tech. Nous avons nos casseroles. Eux aussi !

Christophe Addinquy, l’un des membres du bureau de l’association, nous propose d’en « Finir avec… » certaines idées reçues. Finalement, un backlog, c’est bien ? Les user stories, c’est bien ? C’est en tout cas bien de se poser la question car si nous n’avions pas ça, qu’aurions-nous d’autres ? A priori, rien de mieux. Mention spéciale à Christophe qui s’est risqué à faire sa présentation dans le grand amphithéâtre désert… ben oui, c’était en plein pendant le cocktail déjeunatoire !

« Le Proxy Product Owner – Superman, j’ai la Patate » présenté par Eve Vinclair-Berkemeier qui nous vient tout droit de Caen. Un atelier qui a permis à chacun de s’exprimer sur l’utilité ou la nécessité d’avoir un proxy product owner. La conclusion, c’est que c’est indispensable d’en avoir un et que c’est toujours un palliatif à une déficience du projet à la pratique Agile. En théorie, la question ne devrait jamais se poser !

Pour terminer, Cyrille Martraire, que je connaissais déjà de précédentes rencontres, a présenté « DDD & BDD Games : les principes essentiels, par la pratique », un atelier de sensibilisation au Design Driven Development et au Behavior Driven Development. Posez-vous la question : qu’est ce qu’un client pour vous ? Imaginez les champs de bases de données nécessaires à caractériser un client selon vous. Mettez-vous ensuite à la place d’un marketeux, d’un commerçant, d’un livreur, d’un responsable d’acquisition et vous verrez que chacun a besoin de données différentes ce qui aboutit en général une table unique qui contient la concaténation de toutes ces données. Grosse erreur !

Et pour les autres ? Oh malheur. J’avais envie de voir les prestations de Gilles Mantel, Etienne Charignon, Jean-Claude Grosjean ou Laurent Morisseau qui sont des noms bien connus de la scène Agile. Il y a plein d’autres présentations que j’aurais aimé voir. Mais voila, une journée, ce n’est qu’une journée. J’en ai eu plein les yeux, plein les oreilles. Que demander de plus ?

Ah si, du plus, je vais en avoir car certaines présentations, malheureusement pas toutes, seront disponibles en vidéo sur le site officiel de ScrumDay. En plus, d’autres vidéos des années précédentes sont toujours disponibles. De quoi occuper quelques petites soirées. Merci aux organisateurs ! L’année prochaine, c’est promis, je proposerais moi aussi un sujet !

Vous pouvez lire mes autres articles et analyses d’expert sur le thème de l’agilité.

Edit : De nombreux comptes rendus sont apparus sur la toile depuis la publication du mien. En voici un certain nombre…

Franck Beulé
Coach Agile et Chef de projet, expert des technologies de l’Internet et en ergonomie du Web

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  1. Arnaud Villenave le 15.04.13 à 21:53

    Merci pour ce REX.
    Si je n’avais pas eu d’obligation vis à vis de l’association, j’aurai sans doute fait les mêmes confs que toi.
    J’aurai voulu voir Alexandre Boutin. C’est vrai que c’est un super orateur

  2. Vincent Uribe le 15.04.13 à 21:53

    Merci pour ce retour.
    En revanche je trouve ta conclusion sur la session « Le Proxy Product Owner – Superman, j’ai la Patate » un peu hâtive. En effet tu dis « La conclusion, c’est que c’est indispensable d’en avoir un et que c’est toujours un palliatif à une déficience du projet à la pratique Agile. En théorie, la question ne devrait jamais se poser ! ».
    Au contraire, la question doit se poser, afin d’identifier clairement le problème avant d’implémenter cette solution. D’autre part, un PPO n’est pas indispensable étant donné que cela dépend de plusieurs facteurs, dont la taille de la structure. Prenant un cas idéal, où nous avons un PO disponible, compétent et à proximité, où serait l’intérêt d’un PPO ?

  3. franck le 15.04.13 à 21:53

    Vincent, je dis à peu près la même chose que toi. Il ne devrait jamais y en avoir, mais bien souvent, c’est une solution indispensable au bon fonctionnement des projets.

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